La droite au plus haut, la gauche au plus bas
Participation massive, reflux de l’extrême droite mais aussi de la gauche sont les principales clefs d’un scrutin où la droitisation conduit à une course au centre, dont la gauche antilibérale fait les frais.
dans l’hebdo N° 949 Acheter ce numéro

Les soirées électorales de premier tour sont des moments particuliers. Rien n'est vraiment joué, mais tout n'est déjà plus possible. Après des décennies de hausse de l'abstention, le très fort taux de participation enregistré dimanche est une première donnée. Avec 83,8 %, il flirte avec les records des présidentielles de 1965 et 1974. Et confirme l'intérêt des Français pour ce scrutin, que laissait déjà pressentir l'exceptionnel mouvement d'inscription sur les listes électorales fin 2006. Cet engouement, qui a souvent contraint les électeurs à faire la queue pour voter, tend à prouver que la politisation observée lors du référendum européen n'est pas retombée. La volonté d'effacer le 21 avril 2002, scrutin marqué par un taux d'abstention record, explique aussi ce regain de mobilisation civique qui débouche sur un affrontement droite-gauche classique.
Deux partisans socialistes attendent le meeting de Ségolène Royal au Zénith de Dijon, le 7 mars. AFP/Jeff Pachoud
La première traduction concrète de cet élan vers les urnes est la régression du Front national. Depuis 1988, l'extrême droite prospérait sur l'abstention. Jusqu'à hisser son candidat au second tour de l'élection présidentielle. Cette fois, le reflux est net : Jean-Marie Le Pen perd près d'un million de voix. Il obtient 10,44 % des suffrages, soit 3,8 millions de voix, contre 16,8 % en 2002. Comme ironisait un militant lepéniste, dimanche soir, « une fois de plus, Le Pen avait raison. Il y a des surprises » . À bientôt 79 ans, le président du FN, dont c'était la cinquième candidature à l'Élysée, retrouve un score inférieur à celui qu'il avait réalisé en
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