Courrier des lecteurs Politis 978
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Les élèves en difficulté
Je suis enseignante depuis trente et un ans [...], je suis maintenant professeur des écoles, mais surtout enseignante spécialisée ; et c'est à ce titre que j'exprime mon mécontentement.
La parution du rapport du conseil supérieur de l'Éducation, puis le récent document d'orientation contenant les « propositions du ministre de l'Éducation nationale, soumises à discussion, pour définir un nouvel horizon pour l'école primaire » nous ont fait bondir. Pourquoi ?
Dans le premier rapport, il est fait un constat : celui de l'échec de l'école primaire face à aux élèves en difficulté ; dans le deuxième document, M. Darcos fait de la libération des heures du samedi la panacée pour aider les élèves en difficulté. Sans oublier les nombreux espaces médiatiques offerts aux officines de soutien, telle Acadomia, par exemple.
Or, il existe dans l'école primaire, depuis 1970, des structures pour aider les enfants en difficulté ! Il s'est d'abord agi des Gapp (groupes d'adaptation psychopédagogique), puis, depuis 1990, des Rased (réseaux d'aide spécialisée aux élèves en difficulté). ces Rased existent toujours et sont régis actuellement par la circulaire de 2002. Ils fonctionnent par circonscription de l'Éducation nationale et sont sous la responsabilité d'un inspecteur chargé de circonscription.
Qui travaille dans ces Rased ? Dans le meilleur des cas, quand la circulaire est appliquée, un psychologue scolaire et deux enseignants spécialisés par « sous-réseau ». Ces deux enseignants spécialisés ont des compétences spécifiques : l'un dispense une aide à dominante pédagogique, l'autre à dominante rééducative. [...] Selon le type de difficulté repérée par l'enseignant de la classe, l'un ou l'autre va intervenir. Les Rased interviennent dès la maternelle et si besoin jusqu'au CM2.
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