Ici

Politis  • 28 mai 2009
Partager :

Embrouilles des ondes

On pressentait bien qu’on aurait pu les écrire il y a trois mois, les décisions du Grenelle des ondes conclues lundi : Bachelot vient lestement de s’affranchir des mini-ouvertures annoncées dans la synthèse des débats, pour recopier in fine la première lettre de mission de Fillon : il n’y a pas lieu de légiférer sur les antennes, puisqu’il n’y a pas de preuve d’impacts sanitaires. Et puis les mobiles destinés aux moins de 6 ans leur seront interdits d’usage – mais pas de vente ! Pour le reste, on promet plus de transparence, d’info au public, d’indépendance des mesures d’exposition, etc. Et l’on essayera, si possible, de baisser localement (de combien, où, comment ?) le niveau de certaines antennes – une audace.

Le PS bidonne ses comités de soutien

Le comité de soutien à la liste du PS en Île-de-France, conduite par Harlem Désir, comportait les noms de plusieurs soutiens qui n’en étaient pas : Alexis Corbière, conseiller de Paris et membre du bureau national du Parti de gauche ; et au moins trois membres de ce parti, élus dans le Val-de-Marne, Mourad Tagzout, Jocelyne Pigrée et Stéphane Bayet, avaient été enrôlés de force. Tout comme Laurent Ziegelmeyer, un élu socialiste de Choisy-le-Roi, qui a appelé à voter pour le Front de gauche. Les victimes de cette erreur dénoncent du coup le caractère artificiel d’un comité de soutien constitué dans un bureau par un apparatchik anonyme qui se sera contenté de recopier une liste d’élus PS même pas à jour.

Lefebvre est malade du boulot

Le distingué député UMP Frédéric Lefebvre a cogité une idée très réactionnaire en marge d’une proposition de loi du même parti majoritaire sur le prêt de main-d’œuvre entre entreprises. Le porte-parole du parti sarkozyen propose de faire bosser chez eux les salariés en arrêt maladie ou en congé maternité. Si l’on pousse le raisonnement de Frédo, lesdits malades pourraient travailler le dimanche et même post mortem . L’amendement a été retoqué en commission, mais, le ridicule ne tuant personne, Frédo persiste et signe à l’Assemblée. Un congé maladie lui rendrait un grand service.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don