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Politis  • 9 juillet 2009
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Geisser sous la menace

Suite, et non fin, de l’affaire Geisser (voir Politis n° 1058). Lundi 29 mai, la commission de discipline du CNRS n’a transmis aucune proposition de sanction à la direction générale, qui accuse le chercheur Vincent Geisser de manquement grave à l’obligation de réserve. Ce spécialiste de l’islam et du monde arabe s’était vu aussi reprocher d’avoir utilisé « des termes diffamatoires d’une grande violence » à l’encontre du fonctionnaire « Sécurité-Défense » du CNRS qui le suspecte de « constituer un lobby musulman » . Une affaire extravagante où l’on découvre que les chercheurs sont sous la surveillance étroite d’un général qui s’arroge le droit de juger leurs travaux. Et le verdict de la commission semble tout aussi fou puisqu’il revient à laisser la direction générale trancher, être à la fois juge et partie.

Impunité

La librairie parisienne Résistances, connue notamment pour son soutien au peuple palestinien, a été la cible, le 3 juillet, de la Ligue de défense juive. Cinq membres de cette organisation sioniste d’extrême droite se sont introduits, masqués, dans le bâtiment, ont arrosé d’huile plusieurs milliers de livres et ont détruit des ordinateurs, avant de prendre la fuite. Cette attaque est intervenue au lendemain d’une conférence donnée à la librairie par Mahmoud Suleiman, maire du village palestinien d’Al-Masara, sur le thème des actions de résistance non-violente contre le mur d’annexion israélien. Cet établissement a déjà été menacé et attaqué à de nombreuses reprises par les nervis de la LDJ. À quand l’interdiction de droit et de fait de cette organisation ?

Les échos
Temps de lecture : 1 minute
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