Là-bas

Politis  • 1 octobre 2009
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Le bonneteau de Barroso

Pendant que José Manuel Barroso versait des larmes de compassion sur le sort des 2 400 ex-employés irlandais de Dell, les gratifiant d’un chèque de 14,8 millions d’euros destiné à prendre en charge le coût de leur reclassement éventuel ( Politis n° 1069 ), Barroso Manuel José autorisait la Pologne à verser une subvention de 54,5 millions d’euros à Dell pour que la société informatique y implante son unité de production retirée d’Irlande. Ce scandaleux jeu de bonneteau révélé par l’Humanité (25 septembre) illustre la conception de l’Europe qui a inspiré le traité de Lisbonne. Elle bénéficie essentiellement aux multinationales toujours avides de flexibilité, de bas salaires et d’aides pour gonfler leurs profits.

Honduras : Washington pas net

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la diplomatie américaine n’est pas nette dans sa « gestion » de la crise au Honduras. Non seulement Washington s’est contenté de molles critiques au lendemain de la destitution du président élu, Manuel Zelaya, par les putschistes, mais depuis quelques jours le message devient carrément illisible. Le 21 septembre, Hillary Clinton s’était publiquement félicitée du retour clandestin de Zelaya dans son pays. « Maintenant que le président Zelaya est de retour, avait alors déclaré la Secrétaire d’État, il serait opportun de le rétablir dans ses fonctions dans des circonstances adéquates, et d’organiser les élections programmées pour novembre. » Propos totalement démenti lundi par le représentant américain à l’Organisation des États américains, un certain Lewis Amselem. Celui-ci a jugé « irresponsable » le retour de Zelaya. Simple désordre ? Ou affrontement sur ce qu’il conviendrait de faire au Honduras ? Obama aurait pourtant une belle occasion de rompre avec les vieilles connivences de la CIA avec les putschistes latino-américains.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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