Courrier des lecteurs 1094

Politis  • 18 mars 2010 abonné·es

Le Front national du Languedoc-Roussillon présentait sur sa profession de foi la photo d’une femme ayant une croix catholique au cou. C’est aussi scandaleux que la candidate au foulard cachant ses cheveux à la manière musulmane !
Les médias ont-ils faire autant
de bruit ?

Francis Bernard


Je trouve le courrier de Marc Coirier paru dans Politis n° 1091 particulièrement injuste pour tous ceux (Alternatifs, Fédération pour une alternative sociale et écologique [Fase] et NPA) qui ont sincèrement bataillé depuis des mois, et jusqu’à la veille du dépôt des listes, pour que se constitue en Poitou-Charentes, comme en Pays de Loire ou en Limousin, une liste de rassemblement à gauche, dans l’équité de représentation de chacun, y compris les citoyens issus des milieux associatifs, syndicaux, non encartés (comme le fait Europe Écologie, M. Coirier !).
Le seul parti ayant accepté de partager à parité est le NPA.
Face à l’attitude hégémonique du PC et du PG de Poitou-Charentes, une liste commune n’a pas été possible, ce que les Alternatifs, la Fase et le NPA, réunis sur la liste Pour une Alternative à gauche, regrettent ; mais pas question de s’effacer devant ceux qui n’ont pas voulu ce rassemblement, cette liste voulant affirmer le travail commun possible entre tous – encartés et non encartés – sur un programme régional combatif, y compris dans le domaine de l’écologie, qui n’est pas l’apanage d’Europe Écologie, mais un sujet tenant particulièrement au cœur de nombreux militants de ce rassemblement, la défense de l’humain et du partage des richesses étant indissociable de celle de l’écologie. […]

Françoise Tlemsamani, La Rochelle (17)


France 2 censure Paul Ariès

Le politologue Paul Ariès, directeur du Sarkophage et auteur, entre autres, de la Simplicité volontaire contre le mythe de l’opulence et de Cohn-Bendit, l’imposture, avait été sollicité par la société de production chargée de réaliser l’émission de Guillaume Durand, « l’Objet du scandale », du mercredi 10 mars 2010.
Paul Ariès devait notamment donner la réplique à Claude Allègre. Claude Allègre s’en prend violemment aux idées que défend le politologue lyonnais. Celui-ci accuse en retour Claude Allègre d’être le champion du capitalisme vert. La participation de Paul Ariès était actée, son voyage organisé.
Dimanche 7 mars, vers midi, la société de production exige de Paul Ariès les quatre questions qu’il souhaite poser aux Français en interpellant Claude Allègre. Tout en s’étonnant du procédé, celui-ci fournit aussitôt ses questions.
Lundi 8 mars, Paul Ariès est informé que sa participation est annulée car la direction de France 2 souhaite opposer à Claude Allègre un citoyen « lambda » (sic), un « quidam » (sic).
Nous nous étonnons de cette décision, car ce n’est pas Paul Ariès qui a sollicité sa participation à cette émission face à l’ex-ministre ex-socialiste. La liste des questions communiquées aurait-elle déplu aux dirigeants de France 2 ?
Une question demeure : pourquoi opposer à Claude Allègre un « quidam » et non Paul Ariès ? Est-ce un souhait de Claude Allègre ? Est-ce une décision de la seule direction de la chaîne publique ?

Christian Davin


À la suite de la catastrophe suscitée par la tempête du 28 février, je me demande si une part de responsabilité n’incombe pas, indirectement bien sûr, aux parlementaires. En effet, ils ont voté en catimini des amendements dictés par les promoteurs immobiliers, afin d’affaiblir la Loi littoral. Autre comportement irresponsable, celui de ces maires qui, sous prétexte de développer leurs communes, ont hélas accordé une multitude de permis de construire en zone inondable à des personnes mal informées ou inconscientes. La déréglementation néolibérale a favorisé une urbanisation anarchique du littoral. Certes, la nature étant plus puissante que l’homme, il n’y aura jamais de risque zéro. Mais on pourrait limiter les risques, tout en préservant les beautés de la nature, non seulement en renforçant les prérogatives de la Loi littoral et du Conservatoire du littoral, mais aussi en protégeant les zones humides du littoral, celles-ci étant un réservoir de biodiversité. Cela me semble d’autant plus urgent que le réchauffement climatique, notamment en facilitant la fonte des glaciers du Groënland, entraîne une augmentation du niveau de la mer. Or, au même moment, Claude Allègre, Luc Ferry et Élisabeth Badinter, entre autres, s’obstinent à stigmatiser le principe de précaution et à faire l’apologie du néolibéralisme, sans se soucier outre mesure des conséquences écologiques et sociales… C’est donc cela, leur humanisme ?

Jean-Claude Courbis, Chambéry (73)

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