Là-bas

Politis  • 18 mars 2010
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Sainte cellule

En Géorgie, les détenus pourront purger leur peine dans les cellules d’un monastère plutôt que dans celles d’une prison. Cette possibilité est le fruit d’un accord entre le ministère des prisons, qui ainsi a trouvé une solution à son problème de surpopulation carcérale, et le patriarcat de l’Église orthodoxe. Le communiqué qui l’annonce précise qu’un « comité averti » sera chargé de sélectionner les candidats. Voilà une idée qui a tout pour séduire Nicolas Sarkozy, chanoine de Latran et président d’un pays où les prisons s’asphyxient, et où l’épiscopat se plaint de la baisse des vocations.

Goujaterie européenne

Avant son départ pour une tournée au Proche-Orient, Catherine Ashton, officiellement chef de la diplomatie européenne, a reçu un mandat du Parlement européen pour que tout soit mis en œuvre pour la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit, prisonnier du Hamas depuis juin 2006. Hélas, les termes de la résolution pouvaient presque être tenus pour ironiques. Celle-ci demandait à Mme Ashton « de peser de tout son poids ». Que l’on se rassure, la goujaterie ne réside pas dans une allusion d’ailleurs injustifiée au physique de la diplomate britannique ; elle est politique. Car chacun sait que Mme Ashton n’a aucun « poids ». Et tout le monde au Parlement européen se gausse de sa méconnaissance des dossiers. En outre, si la libération de Gilad Shalit est évidemment souhaitable, pourquoi oublier le cas de Salah Hamouri, ce jeune Franco-Palestinien retenu dans les geôles israéliennes ?

Gauche israélienne

L’annonce d’un programme de constructions à l’est de Jérusalem au moment même où le vice-président américain, Joe Biden, arrivait pour tenter de relancer les négociations « indirectes » entre Israéliens et Palestiniens a créé un sérieux pataquès entre les deux pays. Cela a créé aussi des remous au sein du cabinet israélien. Ehud Barak, le ministre de la Défense, et chef du Parti travailliste, a regretté que cette annonce se fasse alors que Joe Biden était en visite dans la région. Qui a dit qu’il n’y avait plus de gauche israélienne ? La gauche, c’est ce courant favorable à la colonisation, mais pas lorsqu’un haut responsable américain est sur place…

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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