Une coopération entre les régions

Patrick Farbiaz  • 18 mars 2010 abonné·es

Les Verts sont nés avec l’essor des régions : on ne peut pas comprendre leur philosophie en dehors de cette histoire. Traditionnellement, ils revendiquent la disparition des départements, et l’intégration de leurs attributions à l’échelon régional. Les départements, lieux de la déconcentration des services centraux de l’État, entravent le développement du pouvoir des régions. Le bassin régional est l’échelon prioritaire pour la reconversion écologique de l’économie. C’est là que se jouera la création des nouveaux emplois « verts », avec une relocalisation et une redistribution économique. La région est aussi l’échelon le plus indiqué pour sécuriser les parcours professionnels et maintenir les droits sociaux tout au long des périodes d’emploi, de chômage et de formation.
Nous reprochons au PS d’avoir édifié des baronnies. C’est une logique de compétition qui engendre des inégalités. Et l’Union européenne, qui destine des lignes budgétaires aux régions, y contribue. Si les partis régionalistes (bretons, occitans, corse, etc.) mettent l’accent sur les identités locales, le projet des écologistes n’est pas de cette nature. Nous sommes le seul parti national qui propose une articulation entre les régions et le niveau européen. Quand nous parlons du développement d’écorégions, on se représente parfois des entités autonomes. Mais notre credo fédéraliste n’est pas une revendication « indépendantiste ». Notre vision, c’est la coopération entre les régions. Europe Écologie réfléchit ainsi à des assises régionales qui pourraient donner naissance à des structures interrégionales de planification pour la reconversion des activités. Politique articulée avec les niveaux national et européen.
Nous n’avons pas encore suffisamment insisté sur ce rêve d’une France de la coopération entre les régions, connectée à l’Europe.

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