Les attentats du désespoir

Politis  • 1 avril 2010
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Les attentats du métro de Moscou lundi ont rappelé, au prix d’une quarantaine de morts et d’une centaine de blessés, que la fin de guerre avec la Tchétchénie, officiellement annoncée par le Président russe le 16 avril 2009, n’est pas pour demain. D’ailleurs, le 26 juillet suivant, un attentat avait tué une dizaine de policiers à Grozny, et on se bat toujours dans le sud du pays. Les rapports des services spéciaux russes (FSB) et des renseignements militaires font état, pour 2009, de 440 à 510 victimes parmi les policiers, les militaires et les fonctionnaires dans les républiques du Daghestan, d’Ingouchie, d’Ossétie du Nord et de Tchétchénie. Au combat larvé contre Moscou qui gagne toutes les provinces caucasiennes, même celles n’ayant pas statut de république, s’ajoutent des règlements de comptes entre les différentes factions qui veulent garder le pouvoir sous le contrôle des Russes. Tandis qu’à Moscou le racisme contre les Caucasiens – les « Culs noirs » disent les Russes avec mépris – débouche sur de véritables ratonnades.

Monde
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