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Politis  • 6 mai 2010
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Le Pen bisse

Est-ce un effet de l’âge ? Ou l’inattention de son nègre ? Plusieurs journalistes auront noté que dans son dernier discours du 1er mai, prononcé devant deux mille fidèles, Jean-Marie Le Pen a prononcé à deux reprises la même phrase, au milieu et à la fin de son allocution : « À vous tous ici, à nouveau rassemblés, vous mes fidèles compagnons de tant de joyeuses victoires et de cruelles défaites, vous, toujours présents quand les moins trempés, les moins rudes, les plus fragiles s’enfuyaient aux vents mauvais de notre mort annoncée, à vous tous : salut et merci ! » À bientôt 82 ans, et une carrière politique commencée sous René Coty, il s’est enfin résigné à passer la main en janvier prochain. Ça commençait à s’imposer.

Besancenot se la joue modeste

Nos confrères le donnaient pour disparu depuis les régionales. Olivier Besancenot était bien présent sur le point fixe du NPA, le 1er mai. Et dans une pleine page du Parisien, le lendemain, il a expliqué n’avoir disparu que « dans les médias »  : « Nous avons subi un revers électoral. Il faut avoir l’humilité et la décence d’assumer l’échec, de le digérer, de le comprendre pour faire en sorte qu’il devienne un mal pour un bien » , justifie-t-il. Avant de reconnaître des « erreurs » du NPA : une « stratégie d’alliances pas toujours lisible », un « programme pas toujours audible », « et puis on a joué de la personnalisation, un peu trop à mon goût » . Si c’est lui qui le dit…

Juridiction et justice d’exception

La Cour de justice de la République a eu la main légère pour Charles Pasqua. Le vieux baroudeur du gaullisme a été relaxé dans deux des trois affaires de « corruption passive » et « d’abus de bien sociaux » pour lesquelles il comparaissait devant ses pairs. Bilan : un an de prison avec sursis. Lors de l’interrogatoire, les juges parlementaires (six sénateurs et six députés) n’ont pas été trop pugnaces avec leur vieux collègue (les deux députés socialistes n’ont pas posé la moindre question). Ni trop sévères à l’heure du jugement. Certains voleurs de pizzas, qui ont fait de la prison ferme pour leur forfait, auraient aimé comparaître devant ce tribunal vraiment d’exception.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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