Là-bas

Politis  • 13 mai 2010
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Protestation palestinienne

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a appelé lundi Washington à?« réagir » après l’annonce de la poursuite de la colonisation juive dans le quartier de Ramat Shlomo à Jérusalem-Est. C’est le bureau du Premier ministre israélien qui a fait cette annonce le jour même où débutaient des « négociations indirectes » entre Israéliens et Palestiniens par l’intermédiaire des États-Unis. Or, l’administration américaine avait garanti aux Palestiniens que la colonisation serait gelée. Le porte-parole du Département d’État, Philip Crowley, a menacé de « tenir pour responsable » « l’une ou l’autre [des deux parties] qui saperait gravement la confiance ». Une fausse symétrie qui, cette fois, vise clairement Israël.

Les téléphones de l’UE

Barack Obama a appelé la chancelière allemande Angela Merkel deux fois en trois jours pour réclamer des mesures « énergiques » de l’Union européenne afin de rassurer les marchés face à la crise de la dette, a indiqué dimanche un porte-parole de la Maison Blanche. Pour ne pas être en reste, l’Élysée a fait savoir que le président américain avait aussi appelé Nicolas Sarkozy. Le traité de Lisbonne, qui devait donner à l’UE « un numéro de téléphone unique », est décidément un succès.

La défaite d’Angela Merkel

Depuis dimanche, Angela Merkel n’a plus de majorité au Bundesrat (le Sénat allemand). C’est la conséquence du cuisant échec de la coalition CDU (démocrates-chrétiens)-FDP (libéraux) en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, l’État le plus peuplé d’Allemagne, avec 18 millions d’habitants. La CDU n’a obtenu que 34,6 %, et le FDP 6,7 %. Les sociaux-démocrates (SPD), avec 34,5 %, n’obtiennent pas mieux, mais leurs alliés Verts sont les grands gagnants du scrutin avec 12,1 %. La défaite de la chancelière est attribuée à l’accord finalement consenti par l’Allemagne au plan d’aide à la Grèce. Nombre d’électeurs allemands étant hostiles à l’idée de devoir aider les pays « pauvres » de l’Europe. Conséquence logique d’une Europe construite sur des bases de concurrence entre des économies au niveau social et à la compétitivité inégaux.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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