En Sarkozie

Politis  • 1 juillet 2010
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Rupture

La gifle qu’a prise Pierre Lassus, un cameraman de France 3 qui se trouvait « par hasard » à La Courneuve au moment de l’impromptue et discrète visite de Sarkozy, n’a rien de symbolique. Ce journaliste s’apprêtait tout simplement à filmer l’interpellation d’un jeune perturbateur quand un membre du service d’ordre présidentiel s’en est pris ainsi à lui. Tous les connaisseurs des médias et de l’Élysée sont catégoriques : un tel geste de la part d’un service d’ordre présidentiel est totalement inédit. C’est aussi ça, la rupture sarkozyste.

Cassé par La Rumeur

Poursuivi en justice par Sarkozy depuis huit ans, le groupe de rap a été définitivement relaxé le 25 juin par la Cour de cassation. En avril 2002, le chanteur Hamé écrit dans le fanzine du groupe, en évoquant le 17 octobre 1961 : « Les rapports du ministère de l’Intérieur ne feront jamais état des centaines de nos frères abattus par les forces de police sans qu’aucun des assassins n’ait été inquiété. » Le ministère attaque pour diffamation. Hamé est relaxé dès 2004, mais cinq procès s’enchaînent et deux pourvois en cassation, une première. Au final, la cour a estimé que ces propos relevaient de la liberté d’expression. Pour Hamé, «  c’est une gifle monumentale pour Sarkoland ».

Le cauchemar de Copé

« Il règne actuellement une ambiance malsaine de nuit du 4 Août » , a lancé lors d’un meeting à Lyon Jean-François Copé, prétendument républicain et candidat à la présidentielle de 2017. Mieux vaut savoir que l’abolition des privilèges est son cauchemar.

Les échos
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