Là-bas

Politis  • 25 novembre 2010
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Le Portugal atteint du syndrome irlandais

Il y a quelques jours, le ministre irlandais des Finances affirmait que son pays n’avait pas demandé d’aide financière pour éponger sa dette, jurant qu’il n’y avait aucun point de comparaison entre l’Irlande et la Grèce. C’est désormais au tour du Premier ministre portugais de promettre que son pays « n’a besoin d’aucune aide » pour surmonter ses difficultés financières, et d’assurer qu’il « n’y a aucun rapport entre le Portugal et l’Irlande » . On sait que l’Irlande a finalement réclamé une aide de 90 milliards d’euros à l’UE et au FMI. Et que le Portugal, plombé par 161 milliards de dette publique, doit trouver rapidement une trentaine de milliards. Raison de plus pour penser que ses dirigeants ne vont pas mettre longtemps à crier au secours.

Les conditions d’Abbas

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a confirmé dimanche au Caire qu’il n’accepterait pas une reprise des négociations avec Israël sans un gel de la colonisation à Jérusalem-Est. Lors d’un entretien avec la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, Benyamin Nétanyahou avait accepté, le 11 novembre, un nouveau moratoire de 90 jours de gel de la colonisation. Cela, en échange d’importantes garanties économiques, militaires et diplomatiques des États-Unis. Mais il a par la suite indiqué que ce gel ne concernerait pas Jérusalem-Est…

Hommage à Serfaty…

Abraham Serfaty, le Mandela marocain, comme l’appelle fort justement Bernard Langlois, vient de mourir, à 84 ans, à Marrakech. Ce militant de toujours, communiste, engagé dans la lutte anticoloniale pour l’indépendance du Maroc, puis contre la monarchie absolue d’Hassan II, a passé dix-sept ans dans la sinistre prison de Kenitra, dont il ne sortira qu’en 1991, grâce à une campagne de soutien internationale dont sa femme, Christine Daure, fut l’inlassable animatrice. Politis y avait contribué. Et, avant même la naissance de notre journal, Bernard Langlois (qui lui rend hommage dans son blog sur le site politis.fr) avait alerté l’opinion sur son sort dans l’émission « Résistances » d’Antenne 2. Figure intacte, Abraham Serfaty a payé durement de ne jamais transiger avec ses principes.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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