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Politis  • 23 mars 2011
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Acheter un député pour 100 000 euros

Trois députés européens, Adrian Severin, ancien vice-Premier ministre roumain, Zoran Thaler, ancien ministre slovène des Affaires étrangères, et Ernst Strasser, ancien ministre de l’Intérieur autrichien, contactés par des journalistes du Sunday Times se prétendant lobbyistes, se sont dits prêts à « vendre leurs services », pour des sommes allant jusqu’à 100 000 euros. En toute discrétion, cela va de soi. Après dépôt d’un amendement, le premier a ainsi envoyé une facture de 12 000 euros. D’autres députés n’ont, semble-t-il, pas donné suite à la proposition malhonnête des journalistes britanniques. Après leurs révélations, le Parlement européen a promis une enquête. C’est bien le moins.

Percée des verts en ex-RDA

En Allemagne aussi, on a voté ce 20 mars. 53 % des électeurs du Land de Saxe-Anhalt se sont déplacés pour cette élection régionale. Si la CDU arrive en tête avec 32,5 %, le parti d’Angela Merkel s’effrite. Die Linke obtient 23,7 %, devançant les sociaux-démocrates du SPD (21,5 %). Avec 7 % des voix, les Verts ont doublé leur score dans cette région de l’ancienne RDA. Les libéraux du FDP s’effondrent, relégués derrière les néo-nazis du NPD (4,5 %). Le SPD refusant de s’allier à Die Linke, la région devrait rester aux mains de la droite.

Égypte : emplâtre constitutionnel

Le référendum constitutionnel, qui s’est tenu samedi en Égypte, a consacré une victoire massive des partisans du « oui », qui a recueilli 77,2 % des suffrages. Le taux de participation (41 % au lieu de 15 % sous Moubarak) est un signe encourageant pour un pays qui fait tout juste ses premiers pas en démocratie. C’est toutefois l’idée d’un replâtrage qui l’a emporté sur la thèse d’un changement complet de Constitution soutenu par la Coalition des jeunes pour la révolution, qui fédère les mouvements de la place Tahrir. La réforme adoptée limitera toute présidence à un mandat de huit ans, et ouvrira les possibilités de candidature. Mais, à la grande satisfaction des Frères musulmans, elle conserve l’article 2, qui fait de l’islam la religion d’État. Partisans du « oui », les Frères ont indiqué qu’ils ne comptaient pas briguer le pouvoir lors de la prochaine présidentielle.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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