Le Bo avant sa naissance*

Olivier Combault  • 28 avril 2011 abonné·es

C’était toujours le meilleur choix que faisait le Bo avant sa naissance. Ainsi il pouvait éviter des têtes coupées sur le bord des routes, des routes froides malgré l’été, parce qu’il avait vu de très loin les membres détachés auxquels personne ne croyait dans la campagne. D’ailleurs chacun jurait qu’il n’avait pas pu entendre des cris de petites filles à des kilomètres, « des gouttes d’eau » , lui disait-on, « un petit filet d’eau, tout au plus » . Les yeux du Bo isolé se refermaient jusqu’à soudure, il sauvait les unes et les autres, sans s’arrêter, il les prenait avec lui, vers les beaux endroits qu’il allait trouver, sans une errance. Ainsi, avant sa naissance, le Bo dans son action totale repérait et évitait et sauvait.

Toujours dans la gaieté complète, à l’allure incroyable qu’il avait, le Bo, avec sa coupe d’été qui lui faisait le crâne rond et lisse à la grande joie de L’Une, qui l’embrassait de

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