L’ESS : une utopie qui fait ses preuves

Thierry Brun  • 16 juin 2011 abonné·es

L’ESS : une utopie qui fait ses preuves
Les états généraux de l’économie sociale et solidaire (ESS) qui se tiendront du 17 au 19 juin dans le lieu symbolique de la Bourse de Paris sont le fruit d’un long processus de débats qui s’inspire des états généraux de 1789 et des cahiers de doléances. Ceux de l’ESS, pour leur part, ont rassemblé depuis octobre 2010 près de 400 « cahiers d’espérances » et sont la suite d’une initiative lancée en 2009 par le Labo de l’ESS de Claude Alphandéry. Pendant deux ans, une « démarche participative » a mobilisé les acteurs de l’ESS autour d’une plateforme et de 50 propositions « pour changer de cap », notamment en faveur d’un « New Deal d’intérêt général ». 
Ces états généraux se veulent « un rassemblement citoyen, festif, ouvert, spontané, inattendu ». Ses objectifs sont d’élargir « progressivement le cercle des acteurs mobilisés pour convaincre les citoyens qu’une autre économie est possible, tout en influençant les décideurs ». Il s’agit aussi de faire en sorte que « le changement de cap économique soit un sujet incontournable de la campagne présidentielle de 2012 ». 
L’événement rassemblera des dizaines d’organisations et de personnalités qui viendront défendre une autre économie « plus respectueuse de l’humain ». L’Agora accueillera rencontres et débats autour de Claude Alphandéry, Stéphane Hessel, Edgar Morin, etc. Thème : « De la résistance à l’espérance, l’ESS, une utopie qui fait ses preuves. » Les « territoires en mouvement » proposeront de « coopérer et d’échanger », et un « village de l’innovation sociale » invitera à « passer à l’action ». Sur le parvis du palais Brongniart, un « marché solidaire » fera découvrir les produits et les services issus de l’économie sociale et solidaire, et une « librairie des états généraux de l’ESS » présentera un vaste choix de livres. Seront aussi organisés des spectacles et des concerts.

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