Lu, vu, entendu

Politis  • 23 juin 2011
Partager :

LU


Qu’un Premier ministre célèbre l’Appel du général de Gaulle n’a rien que de très banal. Surtout un 18 juin. Mais la tribune de François Fillon dans le Figaro n’est pas seulement un hommage au premier résistant : « Guerre mondiale, indépendance nucléaire, réconciliation européenne, chute des empires, décolonisation, réindustrialisation : de Gaulle est le premier président moderne, le premier à comprendre que notre souveraineté nationale dépend de notre capacité d’adaptation à ce que l’on n’appelait pas encore la mondialisation », écrit Fillon. Convoquer de Gaulle pour chanter les louanges de la politique de soumission de Nicolas Sarkozy, il fallait oser ! Fillon l’a fait en suggérant en outre que « les sirènes de la démondialisation, de la sortie de l’euro, du rétablissement des frontières, du laxisme budgétaire » auraient quelque chose à voir avec « le repli national » dans lequel se sont « fourvoyés les dirigeants qui avaient choisi l’armistice » en 1940.


VU


Sur le plateau du « Soir 3 », dimanche, Ségolène Royal est interrogée sur l’action judiciaire intentée contre Olivier Besancenot, qui doit comparaître avec d’autres syndicalistes le lendemain devant le tribunal correctionnel de Nanterre (voir ci-contre). Des personnalités de gauche ayant déjà annoncé leur présence à une manifestation de soutien, le journaliste politique de la chaîne s’enquiert de savoir si Mme Royal, à l’image de Benoît Hamon et d’Arlette Laguiller, sera solidaire de Besancenot. La candidate PS fait la moue et bafouille un : « Non, je n’irai pas demain. » « Je n’ai aucune raison d’aller là, se justifie-t-elle, un sourire narquois aux lèvres. Ils sont déjà très nombreux. C’est très bien. » Chacun aura compris que la candidate ne voit aucun intérêt à soutenir des facteurs poursuivis pour s’être opposés à la restructuration de la distribution du courrier.


ENTENDU


Interrogé sur Europe 1 sur un ralliement des écologistes au PS dès le premier tour de l’élection présidentielle au cas où le Front national serait « très élevé », Nicolas Hulot a annoncé qu’il n’y aurait « pas d’obstination » de sa part. « Il y aura une décision collective avec Europe Écologie-Les Verts », a assuré le favori de la primaire écolo. « Effectivement, la question vaut d’être posée, mais la réponse est évidemment bien prématurée et on a le droit d’être ambitieux parce que le temps de l’écologie est possible », a ajouté l’animateur d’Ushuaïa, en précisant : « Ce qui est le plus important, c’est d’obtenir des engagements structurants. » Voilà qui est dit.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don