L’inscription du Bo dans le temps (sans naissance pour autant)

Olivier Combault  • 21 juillet 2011 abonné·es

Un beau matin, le Bo était sur le parking de Houilles. La cité endormie ignorait que c’était l’heure mythique à laquelle l’Une et le Bo se retrouvaient. Or, tandis qu’une foule de ces moucherons qui forment des nuages foncés avant l’orage se constituait en auréole au-dessus du Bo, personne.
 Le Bo, surpris avant sa naissance que l’Une, si pressée de tout retirer pour lui derrière la camionnette rouge du voisin du 3e, pût manquer un rendez-vous d’aube, fit ce qu’il ne faisait que rarement. Il ralentit, il s’arrêta. Il alla lentement s’asseoir sur le banc.
 Il se rendort un peu le Bo, entre les morceaux de scooters, sa douce tête surplombée de l’auréole brune enlacée par un graffiti illisible.
Il se réveille dans ce matin sans l’Une. Le Bo qui jamais ne pleure avant sa naissance a envie de pleurer. Son chagrin l’inscrit dans le temps et, surpris, le bô sent des douleurs dans son ventre, tandis qu’il goûte quelques larmes argentées

Envie de terminer cet article ? Nous vous l’offrons !

Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :

Vous préférez nous soutenir directement ?
Déjà abonné ?
(mot de passe oublié ?)
Digression
Temps de lecture : 6 minutes