Accouchement sous X : le supprimer ?
Entre le besoin de chacun de connaître ses origines et la nécessité de protéger l’identité des femmes qui accouchent sous X, que privilégier ? Pierre Verdier se prononce pour la levée de l’anonymat tandis que Danielle Gaudry s’y oppose, invoquant le primat du lien social sur le lien biologique.
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Pierre Verdier
Avocat au barreau de Paris et président de la Coordination des actions pour le droit à la connaissance des origines (Cadco).
La France a cette particularité qu’un enfant peut naître de personne. En effet, un décret-loi signé par Philippe Pétain en 1941 a légalisé l’accouchement sous X. Cette procédure permet à une femme d’accoucher sans laisser son nom, privant ainsi définitivement son enfant de son identité.
Il y avait en 1941 un contexte social et politique particulier. Depuis, bien des choses ont changé : être mère hors mariage (fille-mère, disait-on) n’est plus une honte, et la contraception puis l’interruption volontaire de grossesse ont été autorisées. Mais le phénomène nouveau, c’est la prise de parole des personnes concernées,
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