World War Web

Politis  • 26 janvier 2012
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La semaine passée avait commencé fort avec une mobilisation en ligne sans précédent contre des projets de lois aux États-Unis portant filtrage du Net, finalement retirés. Elle a pris une autre tournure, le 20 janvier, quand des dizaines de milliers d’internautes en colère ont réagi à la fermeture, la veille par le FBI, du portail de téléchargement Megaupload. À l’issue de plusieurs jours de bataille, des dizaines de sites institutionnels ont été piratés ou rendus indisponibles. Plus que la fin du service, c’est la méthode qui choque : les États-Unis ont suspendu le système d’adressage du site, portant atteinte à la neutralité du réseau.

Megaupload est une constellation de sites faisant leur beurre (175 millions de dollars en cinq ans) sur des contenus protégés par le droit d’auteur. Si les méthodes mafieuses et le bling-bling indécent de son fondateur, Kim Schmitz (à droite sur la photo), ne peuvent être cautionnés, Megaupload aura au moins eu le mérite de valider un modèle économique pour la diffusion des œuvres sur Internet, les utilisateurs étant prêts à payer 5 à 10 euros par mois pour l’accès à un catalogue fourni. Plutôt que de censurer brutalement le site, les majors et les gouvernements auraient été mieux inspirés d’en prendre de la graine.

Les échos
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