Une bonne chose, la loi LRU ?
La loi relative aux libertés et responsabilités des universités est souvent vantée comme une réussite du quinquennat. Jean-Pierre Finance estime qu’elle donne aux universités les moyens d’agir en fonction de leurs besoins. Pour Pascal Binczak, elle les fragilise et renforce les inégalités.
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Depuis plus de cent ans, de plus en plus de pays investissent dans l’université. Le « modèle français », avec ses universités incomplètes, ses grandes écoles et ses organismes de recherche nationaux, est apparu peu attractif. Dès la fin des années 1990, la Conférence des présidents d’université (CPU) a réaffirmé l’urgence de réagir. Deux réformes devaient être entreprises : – Réorganiser le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche. La loi de 2006 sur la recherche apportait une réponse partielle au travers des Pôles de recherche et d’enseignement supérieur (PRES). – Rendre les universités autonomes. Ce qu’a institué la loi LRU (Libertés et responsabilités des universités).
Quel sens donner à l’autonomie d’un établissement public financé à plus de 85 % par l’État, dont les personnels sont très majoritairement fonctionnaires et dont les filières de formation sont accréditées par le ministère de tutelle ? L’État est-il capable de gérer « en direct » des milliers de cursus de formation et de programmes de recherche, et de prendre en compte les différentes spécificités de chaque université ? Le statut de fonctionnaire et la prégnance du système disciplinaire rendent-ils l’universitaire
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