Peut-on sortir du présidentialisme ?
L’élection du président de la République au suffrage universel est-elle un gage de démocratie ou un rituel anachronique ? Pour Guy Carcassonne, ce présidentialisme favorise la stabilité parlementaire. Paul Alliès rappelle que le même scrutin ne débouche pas sur une pareille concentration du pouvoir dans les autres pays européens.
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Pas question de défendre bec et ongles une élection qui présente des inconvénients nombreux et bien connus. Le système parlementaire majoritaire, comme il fonctionne en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Suède et dans tant d’autres États, est sans doute préférable. Aussi pourrait-on voir disparaître ce scrutin sans regrets. Sans regrets mais avec étonnement, et aussi un peu d’appréhension.
Avec étonnement, car il n’est pas acquis que les Français le souhaitent. Seul un référendum pourrait légitimement priver le suffrage universel d’un pouvoir qui est sien aujourd’hui. Serait-il victorieux ? Pas sûr !
Par-delà tous ses défauts, l’élection offre l’occasion d’un choix simple, direct, majeur que les électeurs exercent seuls. C’est pourquoi le premier tour révèle toujours une surprise et le second jamais. Le premier tour voit les électeurs déjouer, souvent spectaculairement, les pronostics les mieux établis, tandis qu’au second tour ils
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