En finir avec Superwoman
dans l’hebdo N° 1204 Acheter ce numéro
Ils m’ont dit que je ne m’en sortirais pas sans. Mais c’était il y a très longtemps. Aujourd’hui j’en ai presque plus. L’année dernière j’ai arrêté pendant trois mois. C’était génial. J’avais retrouvé des sensations perdues depuis neuf ans.
Et puis de nouveau c’est redevenu trop dur, j’ai replongé. Trois le soir. Je sais d’expérience que dès que ça va mieux, vaut mieux pas arrêter, ça redevient pire en deux jours.
Alors j’attends, je suis pas motivée. Dans ces moments-là, faut pas s’en demander trop, attendre encore un an ou deux peut-être, est-ce qu’un jour la vie sera moins lourde à porter ?
Pas sûr, mais je prends des cours, deux fois par semaine, pour apprendre à porter moins. C’est dingue, dès que j’ai le dos tourné, je ne fais pas attention et paf, je me retrouve avec vingt tonnes à transbahuter… Alors je craque : les psychotropes, les anxiolytiques, les antidépresseurs, les neuroleptiques. Au début ça fait peur, tous les noms reliés au cerveau, aux émotions, comme s’il fallait se faire doser son angoisse, sa dépression, et se faire débrancher les neurones… Ça
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