Wall Street « dislikes » Facebook

Politis  • 31 mai 2012
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On allait voir ce qu’on allait voir. L’introduction en Bourse, le 18 mai, du réseau social aux 900 millions de membres devait rapporter très gros aux acquéreurs des premiers titres. Les sourires se sont vite effacés. Il n’a fallu que quelques heures pour que l’action dévisse. Les jours suivants ont confirmé la tendance, stabilisant le cours 20 % en dessous de sa première cotation. Un fiasco retentissant alors que dirigeants et financiers avaient sablé le champagne un peu vite : on apprend ainsi que la direction de l’entreprise avait à la dernière minute choisi de gonfler le nombre de titres émis de 25 %, tout en fixant leur cours à 38 dollars, ce qui plaçait la valorisation de « FB » au-delà des 100 milliards de dollars, quatre fois plus que Google lors de son introduction. Par ailleurs, des informations sur les perspectives financières de l’entreprise auraient été cachées à certains investisseurs, ce qui vaut à la banque Morgan Stanley une poursuite pour délit d’initié. Enfin, comme par un fait exprès, le système informatique du Nasdaq a connu de nombreux bugs le jour de l’introduction, contribuant à la panique. Cette fois, Facebook ne s’est pas fait que des amis.

Les échos
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