Lobbying réussi, obligation douteuse
dans l’hebdo N° 1210 Acheter ce numéro
Depuis le 1er juillet, chaque véhicule à moteur de plus de 50 cm3 doit être équipé d’un éthylotest homologué. Cette obligation est déjà un succès de lobbying. Il n’a pas fallu plus de huit mois à une association, I-Test, créée en juin 2011, pour imposer son idée au gouvernement Fillon, qui a signé en février le décret imposant la détention d’un éthylotest dans les 38 millions de véhicules en circulation. Or le président de cette association efficace, Daniel Orgeval, est un salarié de Contralco, la société qui par un heureux hasard fabrique 90 % des éthylotests chimiques agréés dans l’Hexagone. La nouvelle mesure, à défaut d’être efficace – même la Ligue contre la violence routière en doute – va au moins assurer la bonne santé d’une entreprise : l’éthylotest chimique étant d’un usage unique, tout conducteur qui y recourrait pour se tester ne pourrait plus le présenter aux pandores en cas de contrôle. Pour être toujours en règle, il faudra donc en acquérir au moins deux. Et prendre garde à la péremption de l’outil, qui est assez rapide.
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