Le « canard boiteux » de Jean-Pierre Jouyet
dans l’hebdo N° 1224 Acheter ce numéro
Ce 19 octobre, alors que les milieux bancaires se demandent si la Banque publique d’investissement, dont le gouvernement vient d’annoncer la création, ne va pas s’épuiser à lutter contre les plans sociaux, Jean-Pierre Elkabbach pose la question sans détour à son futur président, Jean-Pierre Jouyet : « Est-ce que la BPI devra sauver Florange ? » « La BPI aura vocation à maintenir l’activité et non pas à aider les canards boiteux » , répond ce dernier, un brin méprisant. Tollé général. De Bruxelles, François Hollande vole au secours de son ami, et explique qu’Arcelor Mittal n’est pas de cette espèce de volatile. Nul pourtant n’a l’indélicatesse de faire remarquer à Jean-Pierre Jouyet, un ancien secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy qui pantouflait jusque-là à la direction de l’Autorité des marchés financiers, que prétendre redresser l’économie du pays avec une banque doté de seulement 42 milliards est insuffisant. Et qu’il y a lieu de se demander si « sa » BPI n’est pas un peu un « canard boiteux » au regard de l’ambition affichée.
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