A-t-on vraiment besoin de latin en Seine-Saint-Denis ?

L’incapacité des gouvernants à saisir l’urgence sociale en banlieue nord est alarmante, et le domaine éducatif en est emblématique.

Vincent Vilmain  • 13 juin 2013 abonné·es

« Franchement, entre nous, a-t-on vraiment besoin de latin en Seine-Saint-Denis ? » Non, une telle affirmation n’émane ni d’un cadre du Front national ni d’un responsable de la Droite populaire. Ce propos a été tenu à la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale de Seine-Saint-Denis par un fonctionnaire de la République, devant une délégation d’enseignants venus réclamer des moyens non pas supplémentaires mais simplement équivalents à ceux obtenus l’année précédente. En Seine-Saint-Denis, plus qu’ailleurs, le changement peine à se faire sentir… Le reste de l’entretien est à l’avenant : mépris absolu envers les enseignants, invités à lire la presse pour prendre le pouls de la crise sévissant en Europe afin de réviser leurs revendications astronomiques, et discours fallacieux sur l’indispensable équité républicaine qui demande un rééquilibrage des moyens sur l’ensemble du territoire national. Le tout laissant entendre que la

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