Detroit, Egypte, Bettencourt… L’actu en 3 mn – 19 juillet

Politis.fr  • 19 juillet 2013 abonné·es

Illustration - Detroit, Egypte, Bettencourt... L'actu en 3 mn - 19 juillet

La ville de Detroit en faillite

Detroit est devenue hier la plus grande ville des Etats-Unis à se déclarer en faillite. Endettée à hauteur de 18,5 milliards d’euros, la cité américaine a pourtant été un étendard de l’industrie automobile triomphante du XXème siècle. Aujourd’hui, un tiers des ambulances fonctionnent à Detroit, 78 000 bâtiments sont à l’abandon… Rick Snyder, gouverneur de l’Etat du Michigan, a affirmé que cette décision était la « seule option pour s’attaquer à un problème qui n’a fait que s’amplifier ces soixante dernières années » . Sur cette période, la ville a perdu plus de la moitié de sa population, qui est passée de 1,8 millions à 700 000 habitants. La Maison Blanche a assuré que le président Obama allait continuer à « surveiller de près la situation » . Voilà qui doit rassurer les habitants.

  • La Grande-Bretagne et la Roumanie s’engagent en faveur du gaz de schiste

Le gouvernement britannique a annoncé ce vendredi sa volonté de mettre en place le régime fiscal sur l’extraction du gaz de schiste le « plus généreux » au monde. L’opération aurait pour conséquence d’abaisser le taux d’imposition sur une partie de la production de 62 à 30 %. La Roumanie, elle aussi, s’engage en faveur de la fracturation hydraulique. Les autorités ont annoncé que le géant américain Chevron pourrait procéder à des forages d’exploration pour les gaz de schistes dans l’est du pays. L’entreprise a déjà obtenu en mai une telle autorisation sur le littoral de la Mer Noire. La Roumanie devient, avec la Pologne et l’Espagne, un des plus fervents défenseurs de cette nouvelle source d’énergie, interdite en France et très contestée.

  • Egypte : l’ONU demande des explications à l’ambassadeur egyptien

Selon des déclarations de son porte-parole ce vendredi, la haut-commissaire de l’ONU chargée des droits de l’Homme, Navi Pillay, a rencontré l’ambassadeur egyptien le 10 juillet dernier afin d’obtenir des explications concernant les arrestations opérées depuis le renversement du président Morsi. Ses questions sur le nombre de personnes incarcérées, la base juridique de l’arrestation de M. Morsi et la composition de la commission d’enquête mise en place par les autorités sur les massacres du 8 juillet, également transmises au gouvernement égyptien, sont restées sans réponses. Tout comme sa demande d’envoi d’une équipe des Nations Unies sur place afin de suivre la situation. « Une équipe est prête à partir » , a déclaré le porte-parole. Mais elle attend un feu vert qui pourrait ne jamais venir.

  • Banques : Moscovici plafonne certaines opérations

Le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, a annoncé un décret qui plafonnera les commissions d’intervention. Il s’agit de la somme que prélèvent les banques quand elles acceptent une opération qui place un compte dans une situation irrégulière : il peut s’agir par exemple d’un dépassement de découvert autorisé. La somme, prélevée en plus des agios, ne pourra pas dépasser 8 euros par opération et 80 euros par mois pour l’ensemble des clients. Cette mesure vient au lendemain du vote par le Parlement de la très contestée loi qui prévoit la « séparation » des opérations spéculatives des banques et de leurs activités utiles à l’économie.

  • Affaire Bettencourt : Mediapart supprimera les citations des écoutes lundi

Trois jours avant la suppression par Mediapart d’une centaine d’articles, fichiers audios et vidéos citant les enregistrements audios de l’affaire Bettencourt, l’appel à leur diffusion a réuni plus de 45 000 signataires. Le 15 juillet, l’ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrick de Maistre, avait fait signifier au site d’information et au journal Le Point, l’arrêt de la cour d’appel de Versailles les obligeant à rendre inaccessibles sous huit jours, toute citations des enregistrements audio de l’affaire Bettencourt. Une atteinte contre la vie privée de la milliardaire selon la justice, de la censure selon plus de 40 médias, associations et syndicats qui ont appelé, le 11 juillet, à leur diffusion. Mediapart a d’ores et déjà annoncé qu’il se plierait à cette décision de justice, dans un cas contraire, il aurait encouru une amende de 10 000 euros par jours de retard.

Le 18h
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