Les états généraux sur la PMA reportés à 2014
Du fait de l’organisation d’états généraux sur la fin de vie cet automne, le Comité consultatif national d’éthique repousse ceux prévus sur la PMA.
Échaudé par le débat interne sur l’euthanasie et le suicide assisté ? Jean-Claude Ameisen, président du Comité consultatif national d’éthique, a annoncé le 2 juillet que les états généraux sur la procréation médicalement assistée (PMA) ne pourraient se tenir avant 2014.
Initialement prévus en octobre, ces états généraux seraient venus cogner avec ceux sur la fin de vie. « On ne peut pas faire des états généraux sur tout en même temps, surtout sur des sujets aussi complexes, sauf à prendre le risque de tout mal faire » , a-t-il expliqué le lendemain de la présentation de l’avis 121 intitulé « fin de vie, autonomie de la personne, et volonté de mourir » .
«Si la tenue d’états généraux – par ailleurs discutable en ce que les questions d’éthique soulevées par la revendication de l’ouverture de la PMA aux couples de femmes ont déjà été tranchées par les précédentes lois bioéthiques – ne peut se faire dans les délais annoncés, il n’en va pas de même du rendu par le CCNE d’un avis sur cette question » , déclare SOS Homophobie, en réaction. « L’avis du CCNE ne saurait être rendu plus tard qu’à l’automne 2013 sans que cela apparaisse comme une volonté politique de fermer les yeux sur cette inégalité qui subsiste en France. »
L’association en profite pour rappeler que « permettre le recours à la PMA pour les couples de femmes faisait partie des promesses du candidat Hollande à la présidentielle » et que « l’exclusion des couples de femmes de l’accès à la PMA en France constitue non seulement une inégalité en droit et une inégalité sociale (puisque seules les femmes en ayant les moyens financiers pourront se rendre à l’étranger) mais également une problématique de santé publique… »
Si l’avis sur la fin de vie avait été commandé par François Hollande, sur la question de la PMA c’est le CCNE lui-même qui s’est auto-saisi.
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