Les « gentrifieurs » à l’assaut de Paris

La capitale s’est vidée de ses classes populaires. La géographe Anne Clerval analyse cette évolution, résultat d’un processus plus complexe qu’il n’y paraît.

Olivier Doubre  • 5 décembre 2013 abonné·es

La « gentrification » parisienne, néologisme formé à partir du mot anglais gentry, que l’on peut traduire par « bonne société », synonyme de raréfaction des classes populaires dans Paris intra-muros (et même désormais dans certains quartiers de la petite couronne), « n’est pas un accident ». Fait incontestable aujourd’hui, c’est une « forme de violence sociale, de dépossession » et, plus largement, un processus « par lequel l’espace urbain central est adapté à l’état actuel des rapports sociaux » .

Privilégiant une approche globale de la capitale, des dynamiques spatiales à l’œuvre et de leurs conséquences sociales, la géographe Anne Clerval a couplé une analyse des données statistiques des recensements entre 1982 et 2008 à des enquêtes de terrain

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Idées
Temps de lecture : 4 minutes