Élections européennes: un scrutin marqué par l’abstention

Michel Soudais  • 25 avril 2014 abonné·es

À un mois des élections européennes du 25 mai , la mobilisation des électeurs constitue le premier enjeu du scrutin. Selon un sondage CSA pour BFMTV et Nice-Matin [^2], seuls 35 % des Français se disent tout à fait certains d’aller voter.

Ce résultat n’a rien de surprenant. Depuis 1979, année de la première élection des députés européens au suffrage universel, l’abstention à ce scrutin n’a cessé d’augmenter dans notre pays, hormis une pause lors du scrutin de 1994, jusqu’à près de 60 % en 2009.

Il serait toutefois erroné d’interpréter cette montée constante de l’abstention comme le signe d’un désintérêt pour l’Europe. Lors du référendum du 29 mai 2005 sur le traité établissant une constitution pour l’UE, l’abstention n’avait été que de 30,63 %. Le désintérêt des électeurs vise plutôt une construction politique dont ils ont éprouvé au fil des ans le caractère fort peu démocratique.

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La hausse de l’abstention n’est d’ailleurs pas propre à la France. Hormis la Belgique et le Luxembourg, deux pays où le vote est obligatoire, tous les États membres sont touchés. En 2009, l’abstention dans l’Union européenne avait été en moyenne de 57 %, avec des pointes à plus de 70 % dans six pays.


[^2]: Enquête réalisée en ligne du 22 au 24 avril auprès d’un échantillon représentatif de 1.048 personnes âgées de 18 ans et plus. Méthode des quotas.

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