L’État radin à Dammartin

L’assureur de la petite imprimerie CTD de Dammartin-en-Goële ne prend pas en charge le risque terroriste.
Politis  • 1 février 2015
Partager :

Souvenez-vous de la petite imprimerie CTD de Dammartin-en-Goële, dans laquelle s’étaient retranchés les frères Kouachi : le 9 janvier, la fusillade finale entre les terroristes et les forces de l’ordre a mis un beau bazar dans les locaux. Impossible de reprendre le travail dans ces conditions. Las, l’assureur ne prend pas en charge le risque terroriste. Quant au gouvernement, qui s’était empressé de promettre 1 million d’euros à Charlie Hebdo, il semble moins prompt à mettre la main à la poche pour aider les salariés de CTD, qui risquent pourtant de perdre leur travail. Résultat, un mouvement de solidarité dans les entreprises voisines est né, avec comme objectif de collecter 100 000 euros pour aider l’imprimerie à survivre. Si les citoyens peuvent faire le boulot à la place de l’État, pourquoi se gêner ?

Les échos
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don