Mauvaises ondes à Radio France

Sale ambiance pour le premier anniversaire du mandat du PDG de Radio France, au moment de négocier le prochain contrat d’objectifs et de moyens avec son ministère de tutelle. Un contrat qui oblige Mathieu Gallet à compenser un déficit de 21,3 millions d’euros et à faire l’économie de 50 autres millions. Le personnel voit poindre une suppression d’effectifs qui toucherait 200 à 300 emplois (des départs volontaires). C’est contre cette menace que s’inscrit la grève illimitée votée par les syndicats (qui demandent aussi la fin des externalisations et le maintien des orchestres au sein du groupe). Une grève qui s’enclenche quand le personnel apprend le coût exorbitant de la restauration du bureau de Mathieu Gallet (105 000 euros) et que, à défaut de faire changer les sièges en cuir de sa voiture de fonction, il aurait imposé la location d’une Peugeot 508 neuve (pour 40 000 euros). Chauffeur personnel non compris. De quoi trouver 600 salariés en assemblée générale franchement remontés contre ce qui apparaît de plus en plus comme le fait du prince.