Aurélie et Verioca : bossas complices au Sunset

Presqu’un cours de relaxation : « Respirez, souriez, soufflez, inspirez sans y penser / Éviter d’imiter vos aînés, laissez-vous aller / Écoutez, balancez, pour enfin chavirer / Jusqu’à sentir le bout de vos doigts chatouiller… » Ou un mantra : « Prenez la vie du bon côté ». « Pas à pas » commence par un petit riff voix-percussion sur laquelle se rajoute le thème à la deuxième voix, puis le cavaquinho, la violao à sept cordes, le bandolim…

Hormis le trombone qui dessine un joli contrechant sur cette première chanson, ce deuxième album d’Aurélie et Verioca repose essentiellement sur des instruments portugais et brésiliens. Parce que les deux françaises, qui présentent leurs douze nouveaux titres au Sunset à Paris le 19 janvier, ont adopté la musique brésilienne, ses syncopes et harmonies si singulières. Ambiance bilingue, intime et familière, quasi amicale. « La samba connaît nos errances… la samba naît de nos ambivalences… ».

Ajout de sons extérieurs dans « No Caminho do mar », d’un violoncelle (Médéric Bourgue) dans « Mas pra quê », ou d’une flûte en goguette, Aurélie et Verioca prédilectionnent les ballades ou les tempos moyens et les saudades à la première personne.

Sauf sur « Chocolat for H(all) » où elles font mine de sortir d’un certain sérieux pour une tirade auto-satirique sur la nécessité de bannir la pâte à tartiner de chez elles. Scat ou paroles, c’est quand elles superposent leurs voix comme sur une ligne d’accords de deux notes complices qu’elles laissent le plus précisément apparaître leur personnalité.

Aurélie et Verioca, « Pas à pas », InOuïe distribution.

En concert le 19 janvier à 20h30 au Sunset à Paris.