Europe : la dérive du continent
Fondée historiquement sur une défense réformiste de la classe ouvrière, la social-démocratie est devenue une force d’accompagnement du libéralisme.
dans l’hebdo N° 1430 Acheter ce numéro

La social-démocratie, qui a longtemps été un des principaux courants politiques en Europe de l’Ouest, où elle est née et s’est imposée comme la force dominante à gauche, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Les électeurs s’en détournent, les militants la quittent, son projet, qui a perdu tout caractère propulsif, se distingue mal de celui des libéraux et des conservateurs avec qui elle cogère l’Union européenne (UE), que ce soit au sein de la Commission européenne, au Parlement européen ou dans le huis clos des sommets et des conseils des ministres.
Qu’ils se disent « socialistes » ou « sociaux-démocrates », les partis affiliés au Parti socialiste européen (PSE) sont pourtant loin d’avoir connu le sort du Pasok grec, qui a réussi