« Soulèvements », au Jeu de Paume : Esthétique de l’insoumission

Le Jeu de Paume présente une exposition foisonnante autour de la représentation des soulèvements dans l’histoire, dans leurs forces psychiques, corporelles et sociales.

Jean-Claude Renard  • 23 novembre 2016 abonné·es
« Soulèvements », au Jeu de Paume : Esthétique de l’insoumission
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Voilà des lois de la nature et de l’atmosphère qui se déchaînent, des surfaces qui volent en éclats, des lumières qui explosent, un temps qui sort de ses gonds. C’est parfois un ruban qui se dresse, soufflé par le vent, une table qui semble flotter dans l’air (Roman Signer, 2005). Mais plus que la nature, comparée à des ouragans, c’est souvent l’imagination qui domine en matière de soulèvements. Exemple frappant : Los Caprichos (Les Caprices) de Goya (1799), violent et âpre dessin où les corps décharnés, effrayés, à bout de force, tentent de soulever (ou de retenir) la masse sombre et brutale d’un mur.

À l’inverse, tout en légèreté, pour Man Ray photographiant Le Grand Verre, de Marcel Duchamp (1920), c’est « un élevage de poussière » en noir et

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Culture
Temps de lecture : 4 minutes