Free : l’Inspection du travail refuse le licenciement de deux syndicalistes

L’Inspection du travail vient de refuser à Free l’autorisation de licencier deux salariés protégés, syndicalistes chez Sud. Onze griefs étaient déposés contre l’une, assistante aux ressources humaines à Paris, et douze contre l’autre, téléconseiller dans les Hauts-de-Seine. Avec des motifs parfois fantaisistes.
Anousone Um, représentant au centre d’appels de Colombes, était ainsi accusé d’avoir, au mois d’août 2016, « pris neuf pauses inférieures à cinq secondes ». Ce qui constituerait une « utilisation abusive » de ce droit offert aux téléconseillers. Les deux syndicalistes étaient également accusés de « harcèlement moral » contre une supérieure hiérarchique.
Mais Free leur reprochait surtout la diffusion d’informations « confidentielles ». Et, dans le cas d’Anousone Um, d’avoir parlé à la presse. Il est l’un des rares salariés à avoir accepté de témoigner en son nom dans l’enquête de Politis (n° 1404) révélant, en mai 2016, les méthodes de management brutales dans certaines filiales de Free. La décision de l’Inspection du travail peut encore faire l’objet d’un recours.
Lire > Toutes les articles de Politis sur le « système Free »
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