À quoi sert la parole politique ?

L’Assemblée, de Mariana Otero pose la question de la circulation de la parole et de son rôle politique.

Ingrid Merckx  • 11 octobre 2017
Partager :
À quoi sert la parole politique ?
© photo : AFP

Dans L’Assemblée, Mariana Otero s’est attachée à suivre les débats qui ont agité la commission Démocratie avec comme angle la circulation de la parole. Ce n’est pas un détail, car l’organisation de ce passage de relais au micro et dans les commissions a été pensé depuis le « mouvement des places » – Occupy, les Indignés – comme antidote au monopole. Pourquoi se rassembler pour parler ? Libérer la parole, soit, mais pour quoi faire ? Quelles rencontres ? Quelles décisions ? Quel contrechamp aux prises de parole qui se tenaient au même moment à l’Assemblée nationale ? Plus « efficaces » a priori puisqu’elles examinaient à toute vitesse près de 5 000 amendements à la loi travail, avant que le 49.3 ne les réduise au silence. Cependant que, sur les places de France, il s’agissait plutôt de s’écouter pour mieux se connaître, de prendre le temps. La parole politique – et non la parole des politiques – doit-elle être performative ? La prise de décision doit-elle être un instrument de mesure quand il s’agit de se réapproprier le récit du progrès social ?

À lire dans ce dossier :

• Prendre la parole sans prendre le pouvoir ?

• Quand dire, c’est faire… de la politique

• Se parler, un processus décisionnel

• Le Parlement vers un service minimum

Idées
Publié dans le dossier
À quoi sert la parole politique ?
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don

Pour aller plus loin…

Michaël Fœssel : « Nous sommes entrés dans un processus de fascisation »
Entretien 24 avril 2025

Michaël Fœssel : « Nous sommes entrés dans un processus de fascisation »

Dans Une étrange victoire, écrit avec le sociologue Étienne Ollion, Michaël Fœssel décrit la progression des idées réactionnaires et nationalistes dans les esprits et le débat public, tout en soulignant la singularité de l’extrême droite actuelle, qui se pare des habits du progressisme.
Par Olivier Doubre
Rose Lamy : « La gauche doit renouer avec ceux qu’elle considère comme des ‘beaufs’ »
Entretien 23 avril 2025 libéré

Rose Lamy : « La gauche doit renouer avec ceux qu’elle considère comme des ‘beaufs’ »

Après s’être attaquée aux discours sexistes dans les médias et à la figure du bon père de famille, l’autrice met en lumière les biais classistes à gauche. Avec Ascendant beauf, elle plaide pour réinstaurer le dialogue entre son camp politique et les classes populaires.
Par Hugo Boursier
Sur le protectionnisme, les gauches entrent en transition
Idées 23 avril 2025 abonné·es

Sur le protectionnisme, les gauches entrent en transition

Inflexion idéologique chez les sociaux-démocrates, victoire culturelle pour la gauche radicale… Face à la guerre commerciale de Donald Trump, toutes les chapelles de la gauche convergent vers un discours protectionniste, avec des différences.
Par Lucas Sarafian
Médecine alternative : l’ombre sectaire
Idées 16 avril 2025 abonné·es

Médecine alternative : l’ombre sectaire

Un rapport de la Miviludes met en lumière un phénomène inquiétant. Depuis la pandémie de covid-19, l’attrait pour les soins non conventionnels s’est accru, au risque de dérives dangereuses, voire mortelles.
Par Juliette Heinzlef