Attentats : Daech partout, Daech nulle part…
Le mouvement jihadiste semble prêt à s’attribuer n’importe quel coup de folie.

C’est la question que se pose toute la presse. Le tueur au couteau de Marseille et le tireur de Las Vegas étaient-ils des « soldats » de Daech ? Mais est-ce la bonne question ? La police française et le FBI ont beau affirmer qu’aucun lien n’est établi entre les assassins et le groupe État islamique, l’interrogation court toujours. Seule l’alimente la double revendication de Daech qui a même « baptisé » Abou Abelberr l’Américain Stephen Paddock, riche retraité de 64 ans, accroc au jeu et aux armes, qui a massacré 59 personnes réunies pour un concert country au pied de son hôtel. Or, il semble de plus en plus évident que Daech se livre à des revendications qualifiées d’opportunes. Autrement dit, le mouvement jihadiste semble prêt à s’attribuer n’importe quel coup de folie.
L’étonnant, c’est une sorte de convergence entre une organisation qui se vante d’une toute-puissance qu’elle n’a pas et le discours dominant dans nos sociétés qui préfèrent externaliser le « mal », comme dirait Donald Trump, que de le chercher en leur sein. C’est particulièrement spectaculaire aux États-Unis où la question des armes est une fois de plus balayée d’un revers de main. Et peu importe que l’on ait retrouvé dans la chambre de ce Stephen Paddock seize armes de calibres différents, dont des fusils d’assaut dans dix valises. Et que près de douze mille personnes aient péri par les armes à feu depuis le début de l’année dans le pays, et pas toutes victimes de Daech.
Le problème n’est évidemment pas le même en France. Mais le SDF, qui se disait « accro aux drogues dures » et qui a fini par poignarder deux jeunes filles, dimanche, sur le parvis de la gare Saint-Charles, à Marseille, pose lui aussi d’autres questions à nos sociétés que celle de savoir s’il a ou non été influencé par l’idéologie très diffuse du groupe terroriste.
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