Catalogne : Divisés, les indépendantistes infligent un camouflet à Rajoy
Le bloc indépendantiste, arrivé en tête aux élections régionales convoquées par Madrid, va désormais devoir faire face à ses propres fractures internes et aux obstacles judiciaires pour constituer sa majorité.

Résultat familier à l’issue d’élections hors du commun. Le « bloc indépendantiste », constitué de la coalition du président destitué Puigdemont « Junts per Catalunya » (« Ensemble pour la Catalogne »), de la gauche ERC et des anticapitalistes de la CUP, a réussi hier soir, par l’addition des fauteuils de ses composantes, à reconduire sa majorité au Parlement catalan à l’issue d’élections convoquées par Madrid, dans le cadre d’une campagne ayant atteint un niveau de polarisation maximale et une mobilisation record de près de 82 %. En récoltant 70 sièges sur 135, et près de 48 % des voix, « le bloc indépendantiste », dont les deux forces principales (ERC et PDeCAT, parti de Puigdemont) s’étaient cette fois présentées sur des listes séparées, remporte ainsi un résultat presque similaire à celui des précédentes élections régionales de 2015 qui avait vu leur coalition s’imposer à la tête de la région avec 72 députés, et ouvert le dernier grand chapitre en date de la « rébellion catalane » avec la tenue du référendum du 1er octobre dernier, interdit par Madrid.
Face aux indépendantistes, le bloc « constitutionnaliste », qui a soutenu la suspension de l’autonomie, était représenté par les libéraux de Ciudadanos, les socialistes catalans et le Parti populaire (PP) du Premier ministre Mariano Rajoy (droite). Il n’a pas réussi à s’imposer, et ce malgré les 25 % récoltés par Ciudadanos, parti arrivé en tête en Catalogne, qui avait fait du nationalisme espagnol son principal argument de campagne.
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