Italie : Après le crime raciste, un climat nauséabond
Il ne vient à l’idée de personne de qualifier l’individu ayant blessé une demi-douzaine d’immigrés par Macerata de « terroriste néofasciste ».
Dimanche 4 février, un jeune néofasciste, ancien candidat aux municipales sur une liste d’extrême droite, tire au volant de sa voiture et blesse une demi-douzaine d’immigrés dans un quartier populaire du chef-lieu de la province de Macerata, dans la région centrale des Marches. Immédiatement appréhendé par la police, il sort de son véhicule en faisant un salut fasciste. La presse, y compris Le Figaro en France, parle d’un déséquilibré.
Dans un pays où les lois antiterroristes sont parmi les plus poussées depuis les années 1970, il ne vient à l’idée de personne de le qualifier de « terroriste néofasciste ». À un mois des législatives du 4 mars prochain, la coalition regroupant la xénophobe Ligue du Nord, le parti de Berlusconi et une formation ouvertement néofasciste progresse encore dans les sondages et monopolise le débat sur la prétendue « invasion migratoire ». Les six victimes, elles, sont totalement ignorées. Un climat nauséabond.
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