Tarnac : « Le procès a révélé les pratiques de l’antiterrorisme »

Le journaliste et écrivain David Dufresne explique en quoi le jugement des prévenus de Tarnac dépasse l’affaire en elle-même, à l’heure du recul des libertés publiques.

Ingrid Merckx  • 4 avril 2018 abonné·es
Tarnac : « Le procès a révélé les pratiques de l’antiterrorisme »
© photo : PASCAL LACHENAUD/AFP

Cité comme témoin par la défense au procès de Tarnac, David Dufresne, auteur de l’enquête Tarnac, magasin général [1], a mis en lumière la guerre des polices et l’instrumentalisation du « péril rouge » par la ministre de l’Intérieur de l’époque. Michèle Alliot-Marie n’est pas venue au procès, comme la plupart des personnalités concernées par le dossier. Les policiers ont témoigné masqués et le procureur a dû défendre seul ces méthodes de l’antiterrorisme largement méconnues, y compris parmi les professionnels de la justice.

Votre témoignage a été l’un des moments forts du procès de Tarnac. Comme avez-vous vécu cette expérience ?

David Dufresne : J’ai fait des comptes rendus de procès pendant des années à Libération, et ça n’était pas la première fois que je témoignais lors d’un procès, mais, dans ces conditions, c’était une première. Durant

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Société Police / Justice
Temps de lecture : 5 minutes