Sous les pavés, la plume
Alors que la revue de poésie TXT renaît, le sociologue Boris Gobille raconte et analyse, dans un livre passionnant, les engagements et les luttes des avant-gardes littéraires en Mai 68.
dans l’hebdo N° 1513-1515 Acheter ce numéro

Le dernier numéro en date était paru en 1993. Vingt-cinq ans après, la revue TXT renaît. Ce n’est pas un mince événement dans le monde de la poésie, parce que TXT fut, tout au long des années 1970 et 1980, l’un des pôles les plus actifs de l’avant-garde littéraire. Née en 1969 dans le sillage de Tel Quel, dont elle s’émancipera après avoir rompu avec le maoïsme, TXT a pratiqué la poésie sans métaphysique ni sensiblerie lyrique mais avec le violent appétit de faire rendre gorge à la langue. Dans la livraison qui paraît aujourd’hui, la volonté d’en découdre est toujours vivante – ce qui se résume par cette expression en apparence paradoxale, « haïr la poésie ». L’équipe d’origine s’affiche presque au complet (dont le cofondateur de la revue, Christian Prigent), enrichie de plumes plus jeunes.
TXT n’est pas une actrice majeure du livre du sociologue Boris Gobille, Le Mai 68 des écrivains. La revue y figure brièvement parce qu’elle est née dans le prolongement de l’événement et n’a pas eu le rôle prépondérant de Tel Quel. Mais sa renaissance se mêle aux effluves du cinquantenaire de Mai 68. Boris Gobille s’est concentré sur
Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :
Pour aller plus loin…

« La Danseuse », éloge d’une discipline

Goliarda Sapienza, une toute jeune centenaire

Knut Hamsun, l’appétit d’écrire
