Prends garde à la douceur…
Les industriels ont bien compris le pouvoir addictif du sucre et en ajoutent partout subrepticement. Sa nocivité est pourtant très documentée : les populations d’outre-mer, où les taux légaux ont longtemps été supérieurs à ceux de la métropole, en souffrent massivement.
dans l’hebdo N° 1563-1565 Acheter ce numéro

Matthieu a fondu. Certes, il participe cet été aux championnats du monde de badminton après avoir disputé ceux de France et d’Europe en 2018. Il a donc encore augmenté sa pratique. Mais, surtout, il a arrêté le sucre depuis trois ans. Pas tous les sucres. Les « rapides », ceux qu’on trouve dans les biscuits, le chocolat, les sodas, les jus de fruits…
« J’ai toujours souffert de tendinites, raconte Matthieu. Une de mes amies sportives m’a confié avoir découvert dans plusieurs études que le sucre pouvait favoriser les inflammations. J’ai commencé à lire tout ce que je trouvais sur le sujet. » Il est tombé sur Zéro sucre. Mon année sans sucre, une auto-enquête de Danièle Gerkens (J’ai lu, 2017), a priori plutôt destinée aux amateurs de magazines vantant les régimes en tout genre. « La seconde partie est très documentée sur les méfaits du sucre, lequel serait aussi addictif que la cocaïne… »
La comparaison entre la coke et ce produit de consommation courante – allié des plaisirs de la table, des fêtes et des goûters d’enfants, mais aussi des coups de mou et des kilos en trop – a fait les gros titres d’articles chocs. « Le sucre est-il une drogue aussi addictive que l’héroïne ? », interrogeait Marie-Claire en 2013, en écho à l’étude d’un chercheur américain, David Ludwig, parue dans l’American Journal of Clinical Nutrition. Le 29 août 2017, c’est L’Express qui