Appel à dons : Récit d’une semaine à Politis

Le 3 décembre, Politis a lancé un appel à dons adressé à toutes celles et ceux qui voudraient soutenir la pérennité et la vitalité du journal. Politis appartient à ses lecteurs et lectrices et à ses salarié·es. L’équipe vous invite à faire le tour du propriétaire !

Politis  • 9 décembre 2020
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Appel à dons : Récit d’une semaine à Politis
© Dessins : Aurel

MERCREDI

La rédaction en conférence

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La semaine commence. À 10 heures, tous les journalistes font la conf. C’est le grand moment de la semaine. Elle se déroule dans la salle de réunion, en visio depuis le confinement. Chacun commente le journal bouclé la veille, toutes et tous discutent des sujets d’actualité, réfléchissent à la manière (les « angles ») dont on les traitera dans les prochains numéros. Parfois… ça dure un peu ! Au final, le rédacteur en chef décide du chemin de fer du numéro suivant.

L’après-midi, le numéro de la semaine est mis en ligne sur le site.

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JEUDI

Votre hebdo préféré paraît

Les marchands de journaux reçoivent Politis à l’aube. Les facteurs le déposent dans les boîtes aux lettres de la plupart des abonné·es. Tandis que les rédacteurs et les rédactrices s’activent sur les papiers du prochain numéro, l’équipe de la fab commence le travail sur les articles et les pages froides* : culture, essais, magazine… Ou le courrier des lecteurs.

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VENDREDI

La grande décision…

LEXIQUE La conf : la conférence de rédaction. Le chemin de fer : organisation au fil des pages des sujets et des articles qui figurent au sommaire. Les papiers : les journalistes nomment ainsi les articles. L’association Pour Politis : elle est l’actionnaire majoritaire du journal. Elle rassemble les lecteurs et les salariés du journal. La fab : les journalistes qui mettent en page, relisent les articles, choisissent les photos. Les pages froides : par opposition aux articles liés à l’actualité (qui est chaude, ou brûlante). Sujets moins liés à l’information de l’instant. La une : la couverture du journal. Le réglage : étape très technique. La direction et le prestataire fixent le nombre d’exemplaires à imprimer et la répartition de leur distribution chez les marchands de journaux sur tout le territoire. Le BAT : le bon à tirer. Équivaut à valider définitivement les pages et à autoriser l’impression. Le routage : les exemplaires du journal sont mis sous pli avec les adresses des abonné·es, fournies par le service Abonnements (basé à Dijon).
Le travail sur les pages se poursuit. C’est le jour où le rédacteur en chef décide du sujet qui sera en « Événement », au début du journal : un sujet d’actualité où Politis pourra apporter un regard original, différent de ce qu’on pourra lire ailleurs dans la presse. La réflexion s’amorce pour la une : sera-t-elle consacrée au sujet « Événement », ou plutôt au dossier de plusieurs pages au milieu du journal ? Quel titre va-t-on choisir ? Quelle image ? Ces choix sont stratégiques pour attirer le regard chez le marchand de journaux et vendre.

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WEEK-END

L’association Pour Politis réalise l’agenda militant, qui répertorie les manifestations recommandées, soutenues ou organisées par Politis, publié chaque semaine en page 4.

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LUNDI

Calages

Une journée longue et intense pour tous. C’est le « bouclage » du journal. À 10 heures, réunion pour décider des derniers « calages » sur le numéro à paraître : derniers échanges sur l’actualité et ses conséquences sur le journal (faut-il changer « l’Événement » ?). Les articles et les pages sont relus par le rédacteur en chef, le correcteur, les secrétaires de rédaction. Les maquettistes les mettent en forme, font des recherches iconographiques, des allers-retours avec les rédacteurs. Les pages du journal sont affichées pour visualiser l’avancée du bouclage. Aurel, le dessinateur de presse attitré du journal, envoie sa sélection de dessins. C’est aussi le jour du « réglage ».

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MARDI

Le sprint final

Ultime jour de bouclage pour finaliser les dernières pages. À 16 heures, tout doit être terminé. Le rédacteur en chef vise chaque page une dernière fois et délivre le BAT. Toutes les pages sont assemblées par la fab dans un seul fichier qui est envoyé à l’imprimeur Rivet, à Limoges. Celui-ci prépare la composition du journal pour l’impression, réalise la photogravure, détermine les équilibres colorimétriques et lance l’impression. Son travail se prolonge jusqu’à tard le soir.

Une fois les exemplaires imprimés, il faut réaliser le routage pour les abonné·es et les déposer aux services de La Poste avant minuit. Le journal est alors expédié vers les dépôts du réseau dédié STP en région parisienne. Les exemplaires destinés aux marchands de journaux sont acheminés par camions par les MLP, qui les prennent en charge le mercredi à 5 h 30. Des centaines d’exemplaires arrivent également au siège du journal, pour la vente par correspondance, au numéro, et les services de presse envoyés aux autres médias.

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