« Mélenchon est la dernière chance du populisme de gauche »
Le nouvel essai du politiste Manuel Cervera-Marzal décortique la sociologie et le fonctionnement de La France insoumise, sans rien omettre de ses failles.
dans l’hebdo N° 1675 Acheter ce numéro

© OLIVIER CHASSIGNOLE/AFP
À l’état gazeux, la matière n’a ni volume ni forme propre. La France insoumise se voudrait pareille. Le jeune mouvement représente, depuis sa création en 2016, un casse-tête pour les politologues et les journalistes. Si beaucoup se consolent en commentant les sorties et les tribulations de son chef, Jean-Luc Mélenchon, le politiste Manuel Cervera--Marzal garde les yeux rivés sur sa structure. Après trois années de recherche et une centaine d’entretiens, il livre dans Le Populisme de gauche (1) un tableau détaillé du mouvement. Au-delà d’une analyse à froid de l’organisation politique, l’essai évoque aussi ceux qui la composent, ses militants et ses militantes. En parallèle, il dresse également le bilan de la dernière décennie du populisme de gauche, qu’il associe en filigrane à la trajectoire de La France insoumise.
Entre les militant⋅es issu⋅es du Parti socialiste ou du Parti communiste et les insoumis⋅es, les différences sociologiques sont-elles notables ?
Manuel Cervera-Marzal : Assez peu. Si on mêlait ces trois groupes de militants, on aurait du mal à distinguer des profils sociologiques très différents. À chaque fois, on retrouve une surreprésentation des catégories de personnes considérées comme disponibles, c’est-à-dire des retraités et des étudiants.
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