Giacometti et Breton, cinq ans d’amitié

L’Institut Giacometti, à Paris, donne à voir les relations turbulentes entre l’artiste et le chef de file du surréalisme. Un lien fusionnel et conflictuel.

Jean-Claude Renard  • 2 février 2022 abonné·es
Giacometti et Breton, cinq ans d’amitié
La célèbre Boule suspendue d’Alberto Giacometti devant le portrait d’André Breton par Victor Brauner.
© Fondation Giacometti/ Paris Adagp

Une cage de fer. À l’intérieur, une sphère en bois suspendue par une corde à violon semble pouvoir glisser sur l’arête d’un croissant, suggérant une forme d’érotisme délicat. Le visiteur se trouve instinctivement tenté de faire glisser la boule sur l’arête. À ceci près que la longueur de la corde ne permet que partiellement cette manipulation !

Cette sculpture époustouflante d’Alberto Giacometti, dite la Boule suspendue, réalisée en 1931, est puisée dans le « mur » de Breton. Ce qu’on appelle le « mur », c’est la collection de l’écrivain poète, chef de file du surréalisme, imprégnant la scène artistique et culturelle de l’entre-deux-guerres jusqu’au début des années 1960. Se bousculent dans son modeste appartement -parisien de la rue Fontaine dessins, huiles, un nombre ahurissant de sculptures, d’objets, de trouvailles (comme on peut l’observer sur le site exceptionnel, véritable musée

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Culture
Temps de lecture : 5 minutes