À l’Ehpad public aussi, un service en « mode dégradé »
Le livre Les Fossoyeurs, de Victor Castanet, a mis en lumière les pratiques du groupe Orpea. Mais les établissements relevant de l’État sont également soumis à une réduction drastique des coûts.
C’est une histoire de changes dans un Ehpad public de l’Isère. Un jour, les aides--soignantes se rendent compte que les nouveaux modèles sont de moins bonne qualité que les précédents. Si elles font bien remonter l’information, elles sont ignorées : question de coûts. Passer un marché public, c’est choisir le « mieux-disant » budgétaire. Si les aides--soignantes ont la responsabilité des commandes, elles n’ont pas celle du budget. Résultat ? Le personnel s’est retrouvé avec des pensionnaires piteusement trempés au milieu de la nuit, ce qui n’était pas le cas auparavant. Il leur a fallu travailler davantage pour prévenir des problèmes d’hygiène.
Cette histoire de changes est symbolique de ce qui se passe – aussi – dans les Ehpad publics, au-delà des révélations de Victor Castanet dans son livre Les Fossoyeurs, sur les méthodes cyniques des maisons de retraite privées, telle Orpéa, visant la rentabilité à tous les étages.
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« Sachons d’abord qu’il s’agit de distinguer les établissements, qui ne sont pas tous dans la même logique de coûts, explique Florence Braud, membre de la Fédération nationale des aides-soignants (Fnas), entre les Ehpad privés à but lucratif, où la rentabilité est clairement affichée, les Ehpad privés à but non lucratif et les Ehpad mutualistes et publics, qui ne cherchent pas à faire de l’argent (1). »
Il n’empêche, la question des coûts, côté public, existe.
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