« J’estime être victime de harcèlement » : Sand, réprimée pour rappeler la loi à un député ex-RN
Récit 5 décembre 2025

« J’estime être victime de harcèlement » : Sand, réprimée pour rappeler la loi à un député ex-RN

À chaque événement public où se trouve Daniel Grenon, la militante d’Extinction Rebellion brandit une pancarte rappelant que « le racisme est un délit ». Un acte pour lequel elle a été convoquée plusieurs fois au commissariat et reçu un avertissement pénal probatoire.
Par Pauline Migevant
Dissolution d’Urgence Palestine : face aux rapporteurs spéciaux de l’ONU, la France botte en touche
Répression 28 novembre 2025

Dissolution d’Urgence Palestine : face aux rapporteurs spéciaux de l’ONU, la France botte en touche

Fin septembre, le gouvernement français a été interpellé par quatre rapporteurs spéciaux de l’ONU sur les atteintes aux droits humains qu’entraînerait la dissolution d’Urgence Palestine. Politis a pu consulter la réponse du gouvernement, qui évacue les questions, arguant que la procédure est toujours en cours.
Par Pauline Migevant
Elena Mistrello, autrice italienne de BD expulsée : « Ce contrôle des frontières concerne tout le monde, en premier lieu les migrants »
Entretien 25 novembre 2025

Elena Mistrello, autrice italienne de BD expulsée : « Ce contrôle des frontières concerne tout le monde, en premier lieu les migrants »

Après son expulsion forcée en Italie, elle dénonce dans Politis les moyens de contrôle, de surveillance et de répression déployés par l’État contre les personnes migrantes et les militants.
Par Pauline Migevant
« J’arrêterai ma grève de la faim le jour où j’aurai un titre de séjour »
Entretien 19 novembre 2025

« J’arrêterai ma grève de la faim le jour où j’aurai un titre de séjour »

Nader Ayache, réalisateur tunisien, a entamé depuis le 16 novembre une grève de la faim pour réclamer un titre de séjour. À Politis, il témoigne de la nécessité de « mettre en lumière » son cas, « qui est un cas parmi les 140 000 OQTF délivrées chaque année » par la France.
Par Pauline Migevant
« À la Philharmonie de Paris, le public nous a littéralement lynchés »
Palestine 11 novembre 2025

« À la Philharmonie de Paris, le public nous a littéralement lynchés »

Jeudi 6 novembre, le collectif Palestine Action France a perturbé la tenue du concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël à la Philharmonie de Paris. Des militants se sont fait violemment frapper par des spectateurs. Pour la première fois, une participante prend la parole pour expliquer sa version des faits.
Par Pierre Jequier-Zalc
Philharmonie de Paris : le contenu des deux plaintes pour violence volontaire
Révélations 10 novembre 2025

Philharmonie de Paris : le contenu des deux plaintes pour violence volontaire

Lors de l’action contre la tenue du concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël à la Philharmonie de Paris, jeudi 6 novembre, deux militants propalestiniens se sont violemment faits frapper. Blessés, ils ont porté plainte pour violence volontaire.
Par Pauline Migevant et Pierre Jequier-Zalc
Alix*, blessée à Sainte-Soline : « Les gendarmes ont eu la permission de tuer »
Entretien 6 novembre 2025

Alix*, blessée à Sainte-Soline : « Les gendarmes ont eu la permission de tuer »

Elle a été blessée gravement lors de la manifestation contre les mégabassines, en mars 2023 et déposé plainte. Pour Alix*, les révélations de Mediapart et Libération démontrent le caractère institutionnel de la violence au sein de la gendarmerie.
Par Pierre Jequier-Zalc
Frontière franco-espagnole : sept solidaires sur le banc des accusés
Récit 29 octobre 2025

Frontière franco-espagnole : sept solidaires sur le banc des accusés

Mardi 7 octobre, un procès particulier s’est tenu au tribunal judiciaire de Bayonne. Sept personnes sont inculpées pour « aide à l’entrée et au séjour de personnes en situation irrégulière » en « bande organisée ». Mais ce procès revêt un caractère politique : les prévenus ne sont pas des passeurs, ce sont des solidaires.
Par Élise Leclercq
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Contrôles d'identité : qui peut me demander mes papiers ? Puis-je refuser ce contrôle d'identité ?

Seuls des Officiers de Police Judiciaire (OPJ), des Agents de Police Judiciaire (APJ) sous le contrôle des OPJ, ou des Agents de Police Judiciaire Adjoints (APJA) peuvent effectuer un contrôle d’identité.
Les raisons légales sont multiples. Par exemple, si vous avez commis ou tenté de commettre une infraction, si vous vous préparez à commettre un crime ou un délit, si vous êtes susceptible de fournir des renseignements utiles à une enquête ou que vous avez violé des obligations, notamment dans le cadre d’un contrôle judiciaire, ou encore si vous êtes recherché. Mais ce contrôle peut aussi avoir lieu dans le seul but de prévenir une atteinte à l’ordre public.
Le procureur de la République peut aussi prendre des réquisitions permettant aux policiers de contrôler l’identité de toute personne dans les lieux et pour une période de temps déterminée.
Si vous refusez le contrôle, vous pouvez être conduit au poste pour une vérification d’identité. Si vous persistez à refuser de donner votre identité et ne vous soumettez pas à certaines mesures (telles qu’une prise d’empreintes digitales), ce refus peut se transformer en délit. Vous pouvez être retenu pendant maximum 4 heures, afin que la vérification de votre identité soit faite.

Merci à maître Alexis Beaudelin, avocat pénaliste, pour sa relecture.

Quels sont mes droits en garde à vue ?

En garde à vue, vous avez des droits , qui doivent vous être signifiés par écrit et à l’oral. Vous avez le droit :

  • De faire prévenir un proche, votre employeur et les autorités consulaires de l’État dont vous êtes le ressortissant, si vous n’avez pas la nationalité française.
  • D’être examiné par un médecin.
  • D’être assisté par un avocat désigné par vos soins ou commis d’office, qui peut assister à vos auditions et confrontations.
  • D’être assisté par un interprète.
  • De vous taire. Le silence en garde à vue est d’ailleurs vivement conseillé dans un contexte de mouvement social ou d’engagement militant.

Merci à maître Alexis Beaudelin, avocat pénaliste, pour sa relecture.

Signalétique et codes de téléphone : suis-je obligé de transmettre ces informations en garde à vue ?

Refuser de se soumettre aux relevés d’empreintes digitales, photographies, etc. ordonnés par un officier de police judiciaire, est une infraction punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende.
Concernant les codes de téléphone, l’infraction se base sur l’article 434-15-2 du Code de procédure pénale qui « punit de trois ans d’emprisonnement et de 270 000 € d’amende » le fait de refuser de donner « la convention secrète de déchiffrement d’un moyen de cryptologie susceptible d’avoir été utilisé pour préparer, faciliter ou commettre un crime ou un délit ». Le code d‘un téléphone en fait-il partie ? Seulement si celui-ci est équipé d’un moyen de cryptologie.
Même si vous n’êtes finalement pas poursuivi pour l’infraction principale reprochée qui vous a conduit en garde à vue, vous pouvez l’être pour celles « commises » en garde à vue.

Attention : depuis la loi du 24 janvier 2022, la prise d’empreintes digitales peut être faite sous la contrainte, lorsque celle-ci « constitue l’unique moyen d’identifier une personne qui est entendue pour un crime ou un délit puni d’au moins trois ans d’emprisonnement et qui refuse de justifier de son identité ou qui fournit des éléments d’identité manifestement inexacts ».

Merci à maître Alexis Beaudelin, avocat pénaliste, pour sa relecture.

Les manifestations spontanées sont-elles légales ?

Participer à une manifestation non déclarée à la préfecture n’est pas une infraction. Aucune autorisation préalable n’est nécessaire pour manifester. Cependant, le refus de se disperser après sommation des forces de l’ordre peut constituer un délit de refus de dispersion d’un attroupement. Il est passible d’un an de prison et de 15 000 € d’amende.
Article 431.3 du code pénal : « Constitue un attroupement tout rassemblement de personnes sur la voie publique ou dans un lieu public susceptible de troubler l’ordre public. Un attroupement peut être dissipé par la force publique après deux sommations de se disperser restées sans effet ».
Cet attroupement ne peut avoir lieu qu’à plusieurs, dans un lieu public et doit être susceptible de troubler l’ordre public. Un simple rassemblement de personnes non-violentes n‘est pas un attroupement.

Attention : Les manifestations, rassemblements etc. peuvent être interdits par arrêté préfectoral ou municipal. A ce moment-là, l’infraction devient « participation à une manifestation interdite » qui donne lieu à une amende de quatrième classe (amende forfaitaire de 135 euros). Cette amende peut être contestée, d’autant plus quand l’arrêté préfectoral ou municipal sur lequel elle se fonde a fait l’objet d’un recours administratif et a été suspendu. Cet arrêté peut aussi être contesté devant la juridiction pénale en même temps que la contestation de l’amende.

Merci à maître Alexis Beaudelin, avocat pénaliste, pour sa relecture.

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