Présomption de légitime défense

Politis  • 3 mai 2012
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Manifester dans la rue contre une décision de justice et recevoir, de surcroît, le soutien « compréhensif » du ministre de l’Intérieur, puis du président de la République, ça n’est pas banal dans la République. Des dizaines de voitures de police ont bloqué, mercredi soir, les Champs-Élysées parce que l’un de leurs collègues avait été mis en examen pour homicide volontaire par un juge. Le policier, qui avait abattu un fuyard le 21 avril à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), s’était déclaré en état de légitime défense. Problème : l’autopsie a révélé que l’homme avait reçu une balle dans le dos. Ce qui n’a pas empêché un syndicaliste d’invoquer « la présomption d’innocence » et le candidat-président de reprendre une invention du FN : la « présomption de légitime défense ».

Les échos
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